Pour ou contre les publicités éphémères?

Depuis le 25 décembre dernier les villes de Bordeaux, Lyon et Nantes peuvent tester le marquage publicitaire biodégradable et éphémère dans les rues. Cependant, cette décision ne fait pas l’unanimité puisqu’elle a été suspendue à Nantes et à Bordeaux. Ce moyen de communication, le street marketing, est une technique de promotion dans un lieu public qui vise à avoir un maximum d’impact auprès des potentiels clients.

Parmi la grande variété de missions proposée aux étudiants par l’EDHEC Jobs Management figure le street marketing.

 

Qui utilise le street marketing ?

Lorsqu’on sort du métro, il est possible de croiser des personnes qui distribuent des prospectus, c’est une forme de street marketing. Faire de la publicité dans la rue est un moyen économique et efficace à la fois pour les start-ups et pour les grandes entreprises de faire la communication d’un produit ou d’une marque. C’est une méthode économique comparée aux grandes publicités dans les médias tels que les journaux: il suffit d’avoir un pochoir ainsi que de la peinture. C’est aussi une méthode efficace car elle marque les esprits et permet de cibler une population.

 

Quelle forme peut prendre ce marketing en France ?

En France, la pratique la plus utilisée de marketing dans les espaces publics est l’animation commerciale. Contrairement au street marketing, l’animation commerciale consiste en une animation réalisée en point de vente (vente sur accroche, dégustation, démonstration etc.).

Légaliser le marquage publicitaire est donc une première du point de vue juridique. De ce fait, cette expérimentation est très encadrée. Ce sont des marquages réalisés par projection ou application à travers un pochoir d’eau ou de peintures biodégradables qui ne pourront dépasser plus de 10 jours et excéder 2,50 m2 et devront être espacés d’au moins 80 mètres. C’est à la fois économique et favorable à l’environnement, un bon compromis pour ces publicités destinées à l’espace public.

 

Les débats autour de cette nouvelle forme de street marketing. 

Nantes a déjà pointé du doigt certaines limites du marquage publicitaire dans les rues dont la pollution visuelle ou encore la question de la publicité omniprésente dans les espaces publics. En effet, ces types de publicité sont contraires au code de la route et de l’environnement. En outre, une question morale peut être soulevée qui est: Est-ce nécessaire d’augmenter notre exposition aux publicités? Cette idée, Khaled Gaiji porte parole de l’association Résistance à l’agression publicitaire l’a résumée par la formulation: « Un dispositif propre mais son objectif est sale. ».

En somme cette expérimentation de six mois est l’occasion d’exploiter une nouvelle manière puissante de faire de la publicité dans les espaces publics. Cependant, elle soulève des questions morales quant à l’omniprésence des publicités. Bien que cela ne signifie pas une modification radicale des techniques de marketing, bientôt ,peut-être, pourrons nous proposer des missions qui consisteront à installer ce type de publicité éphémère dans les rues Lilloises.